La Croisière
Spectacle de chansons françaises à la manière d'un film muet
The Telephone or L'Amour à trois
Opéra Bouffe de Giancarlo Menotti (1911-2007)
Livret du compositeur
Version française de Léon Kochnitzky
Mise en scène Vincent Billier
Chef de chant et piano Florestan Boutin
Lui Vincent Billier
Elle Isabelle Fallot
voir un extrait du spectacle
Un opéra peut en cacher un autre. À travers des chansons de Gabriel Fauré, Casimir Oberfeld, Maurice Yvain, Francis Poulenc,
La Croisière rend hommage aux films muets des années 20. Embarqués à bord d’un transatlantique, un homme et une femme se voient, se plaisent, se revoient, s’aiment, se disputent, se séparent, se retrouvent et s’embrassent. Un moment délicieux qui conjugue au présent ces chansons du passé.
On retrouve ces grésillements de la relation amoureuse dans la seconde pièce de la soirée,
Le Téléphone ou L’Amour à trois. Qu’on ne s’y méprenne pas : il n'y a pas d'amant dans le placard. Le troisième, c'est le téléphone,
ce monstre à deux têtes de la Modernité qui vient empêcher un homme de déclarer sa flamme à celle qui l’aime. Menotti regretterait-il le temps des lettres qui laissaient si bien s’épanouir l’amour dans les romans ? Au contraire, en compositeur de son temps, il a bien compris que l’art devait s’emparer d’urgence de ces objets apparemment insignifiants qui nous entourent, parce qu’ils nous en disent un peu plus que nous-mêmes sur la Nature humaine... A partir de là, le compositeur mène avec son brio habituel un drame savoureux, à tel point qu’on se prend à rêver des comédies dont il nous aurait gratifiés à l’heure d’Internet et des téléphones portables...